Ay esas librerías donde huele a alma de árbol que se ha multiplicado por otras hojas. Donde la luz tenue induce a leer otros pensamientos, y permite adivinar la sensual invitación de esos lomos, en las baldas, que te susurran: “Cógeme” Cosa que hace la librera tras tu pregunta, alcanzándote el libro con un: “Éste. Te gustará”, acompañado de una sonrisa similar a la del librero de “La Historia Interminable” Y pocas veces se equivoca porque conoce tus gustos, aunque no los comparta siempre. Existen curiosas y tolerantes complicidades librescas.
No te preocupes, el libro nunca morirá.
Pasarán años, abrirán y cerrarán librerías o bibliotecas, nacerán nuevas tecnologías, pero la lectura sobre papel seguirá. Porque al igual que para el amor, representa la alquímica fusión entre los cinco sentidos. Un libro se toca, lee, huele, oyes sus hojas girar con ese leve frufrú, como cuando eran de árbol. Ah, pero alguno dirá que no se puede probar con el gusto. Sería olvidarnos del sabor y regusto inolvidable que depositaron libros en nuestra memoria. Y que a ratos el recuerdo vuelve a paladear…
El libro nunca morirá, mientras haya lectores y libreros que lo amen con los cinco sentidos… Y el sexto, aunque sea invisible. Como el alma de los árboles.
Ah ces bibliothèques qui sentent l'âme de l'arbre qui a été multiplié par d'autres feuilles. Où la faible lumière incite à lire les pensées des autres, et permet de deviner l'invitation sensuelle des dos des livres, sur les étagères et qui murmurent: "Prends-moi" Chose que fait la libraire suite à ta demande, en t'apportant le livre avec un sourire semblable à celui du libraire de "L'Histoire sans Fin" Et elle se trompe peu souvent, car elle connaît tes goûts, même si elle ne les partage pas toujours. Il existe de curieuses et tolérantes complicités livresques.
Ne t'en fais pas, le livre ne mourra jamais.
Des années passeront, des librairies ou bibliothèques ouvriront ou fermeront, de nouvelles technologies verront le jour, mais la lecture sur papier continuera. Car à l'instar de l'amour, elle représente la fusion alchimique des cinq sens. On touche un livre, on le lit, sent, entend ses feuilles tourner avec ce léger bruissement, comme lorsqu'elles étaient d'arbres. Ah, mais certains diront: tu ne peux pas le goûter. Ce serait oublier le goût inoubliable, voire l'arrière-goût qu'ont déposé les livres dans notre mémoire. Celle-ci aimant à nous les refaire savourer de temps en temps...
Le livre ne mourra jamais, tant qu'il y aura des lecteurs et des libraires qui l'aimeront avec leurs cinq sens. Et leur sixième, même s'il est invisible. Comme l'âme des arbres.